Agroforesterie et Apiculture : une aubaine pour les agriculteurs botswanais.

Un atelier de formation renforce les compétences sur les outils et les approches climato-intelligents
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Apiculteurs en formation. Photo d’Ollivier Girard/CIFOR-ICRAF

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L’agroforesterie est largement reconnue pour rendre les systèmes alimentaires plus durables et adaptés pour faire face aux défis du changement climatique, des crises alimentaires et de la biodiversité.

Au Botswana, ces crises se font déjà durement ressentir. Avec 70 % du territoire du pays s’étendant sur le désert du Kalahari, son climat est principalement aride et semi-aride, et le réchauffement climatique rend ses étés déjà chauds encore plus chauds, avec des précipitations de plus en plus rares et variables ainsi que des sécheresses de plus en plus fréquentes.

Pendant ce temps, le bétail a considérablement augmenté, entraînant la dégradation et la désertification dans de nombreuses zones de pâturage clés et compromettant les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire en cours de route.

C’est dans ce contexte que, le Plan directeur national des forêts du Botswana pour la période 2021-2039 mentionne l’agroforesterie comme un élément important de l’adaptation et de la transition durable. Les prochaines étapes consistent bien sûr à déterminer comment cela pourrait s’appliquer dans le contexte de la protection et de la restauration du couvert forestier tout en soutenant les revenus et les régimes alimentaires.

Conformément à ce plan, le Centre de Recherche Forestière Internationale et le Centre International de Recherche en Agroforesterie (CIFOR-ICRAF) mettent en œuvre un programme d’agroforesterie sur une durée d’un an dans la communauté de Shaikarawe située dans le district du Nord-Ouest du pays.

Pour renforcer les capacités nécessaires à la mise en œuvre du programme, CIFOR-ICRAF a organisé un atelier de formation de cinq jours du 24 au 28 juillet 2023 au Centre de conférences Tokadi à Shakawe, dans le district du Nord-Ouest.

Trente-quatre agents gouvernementaux issus de dix districts ont participé à la formation, aux côtés de 20 agriculteurs locaux liés à la Shaikarawe Community Trust. Joyce Njoloma, chercheure et professeure associée respectivement à CIFOR-ICRAF et à l’Université de l’agriculture et des ressources naturelles de Lilongwe, et Christopher Katema, responsable chargé de la mise à l’échelle à CIFOR-ICRAF, ont co-animé l’événement.

La formation visait à doter les participants de connaissances et de compétences sur les pratiques agroforestières et l’apiculture en tant qu’activités entrepreneuriales basées sur la forêt. Les sujets abordés portaient sur la création et la gestion de pépinières d’arbres, la création et la gestion d’arbres à des fins d’engrais, de fourrage et de fruits, la gestion et la production d’apiculture, ainsi que la restauration des terres.

Christopher Katema du CIFOR-ICRAF (troisième en partant de la droite) forme les participants à l’apiculture à la communauté de Shaikarawe. Photo : A. Setso/JAFTA

 

Les abeilles constituent un élément précieux de nombreux systèmes agroforestiers car elles occupent peu d’espace et pollinisent une grande variété de cultures, tout en produisant du miel qui peut être consommé, utilisé à des fins médicinales en tant qu’agent antibactérien, anti-inflammatoire et antioxydant, ou vendu pour générer des revenus.

Mothusi Selaledi, le coordinateur national du Département des forêts et des ressources pastorales (DFRR) du Botswana, a déclaré que la formation a eu lieu au moment opportun pour l’inclusion des technologies agroforestières dans la mise en œuvre du Plan directeur national des forêts du Botswana.

« Ces technologies et pratiques sont nécessaires pour améliorer la disponibilité de fourrage pour le bétail, augmenter la fertilité du sol, restaurer les paysages dégradés, et pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique », a-t-il déclaré.

George Mahindi, le président de la Shaikarawe Community Trust, a partagé que la Trust est la première du genre à se lancer dans l’agroforesterie grâce à l’apprentissage sur l’exploitation agricole en tant que moyen d’améliorer les revenus et la sécurité alimentaire dans la communauté. « La communauté de Shaikarawe sera la première à vendre du miel dans la communauté et les villes du district du nord-ouest », a-t-il déclaré. « Nous prévoyons de le faire dès l’année prochaine. »

Joyce Njoloma du CIFOR-ICRAF (au centre) anime une session sur la gestion des pépinières d’arbres au bureau du Département des Forêts et des Ressources Pastorales de Shakawe. Photo : A. Setso/JAFTA.

 

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Remerciements

CIFOR-ICRAF met en œuvre ce programme d’agroforesterie d’une durée d’un an dans les districts du Nord du Botswana avec le soutien de l’Association japonaise de technologie forestière (JAFTA) par l’intermédiaire de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

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