Note de la rédaction : La Journée Internationale de la Femme est célébrée le samedi 8 mars. En honneur des nombreuses contributions des femmes à la foresterie, Nouvelles des Forêts publie des histoires de lecteurs sur leurs «héroïnes de la forêt» – des femmes ayant consacré leur vie à faire une différence pour les forêts du monde et les personnes qui y vivent. Durant toute la semaine, nous allons partager ces histoires de femmes. Dans celle-ci, notre blogueur invité Helga Gruberg écrit sur son héroïne de la forêt, Sofia Vexina.
En Bolivie, on nomme yunta la paire de bœufs ou de mulets travaillant ensemble pour labourer la terre.
Pour un mulet seul, ce travail est ardu et difficile.
Sofia Vexina est ma yunta, ma partenaire de travail. Ensemble, nous avons préparé le terrain afin de planter des centaines d’arbres indigènes dans la ville de Cochabamba.
Elle est aussi ma yunta pour une tâche difficile: préparer les personnes à ces plantations. Dans notre ville, la culture favorise de plus en plus le béton et les arbres sont plutôt considérés comme un problème.
Sofia est une Cochabambina âgée de 31 ans qui ne se décourage jamais. Pour elle, il n’existe pas d’obstacles majeurs. Elle comprend la fusion harmonieuse des aspects philosophiques, ésotériques et les pratiques de la foresterie urbaine. C’est une rêveuse avec ses deux pieds sur terre.
Sofia rêve de voir la ville pleine d’arbres, avec des parcelles de forêt susceptibles de fournir des espaces où la vie prospère.
Ceci la motive à défendre et à planter des centaines d’arbres, à transmettre des connaissances aux générations futures, à améliorer la qualité de vie et répandre son amour de la nature.
Depuis 2013, Sofia a travaillé en tant que bénévole pour soutenir la reforestation du quartier de Villa Coronilla à Cochabamba. En seulement un an, Sofia Vexina a réussi à planter des centaines d’arbres malgré la sécheresse, le vandalisme contre les arbres, les parasites, les préjugés et les inondations.
Aujourd’hui, il y a plus de 200 arbres grâce au dévouement de Sofia – et de nombreux voisins ont renoué avec ces arbres indigènes.
Par coïncidence, Villa Coronilla est appelée «Quartier des héroïnes» à cause de la bataille pour l’indépendance menée par les femmes de Cochabamba contre les forces espagnoles.
Aujourd’hui, je reconnais en Sofia une héroïne de la forêt.
Helga Gruberg est coordinatrice bénévole du projet Forêts Urbaines et Corridors Ecologiques, qui a été initié par la Fondation Gaia Pacha, à Cochabamba en Bolivie.
Les opinions exprimées ci-dessus sont celles de l’auteur et non celles du Centre de Recherche Forestière Internationale.
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