Quelles pistes pour le palmier à huile durable au Cameroun ?
Bien que premier producteur d’huile de palme en Afrique centrale avec plus de 450 mille tonnes produites en 2020, le Cameroun importe environ 130 mille tonnes d’huile de palme par an pour satisfaire la forte demande nationale. Ses importations d’huile de palme proviennent d’Indonésie, de Malaisie et du Gabon. Depuis plusieurs années, le pays est ainsi confronté au double défi d’augmenter la productivité tout en garantissant un développement durable de la filière palmier à huile.
C’est aussi l’objectif du projet Oil Palm Adaptive Landscapes (OPAL) débuté en 2015 et visant à améliorer la gestion des paysages producteurs de palmiers à huile au Cameroun, en Colombie et en Indonésie, qui sont parmi ls principaux pays tropicaux producteurs d’huile de palme. Porté par un consortium d’organisations internationales dont l’Université ETH Zurich et le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), au Cameroun le projet a été mis en œuvre par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER).
Dans le but de favoriser les échanges entre les différents acteurs de la filière, le projet OPAL au Cameroun a démarré par la création d’un jeu de rôle participatif intitulé CoPalCam (Coopération dans la chaine de valeur du palmier à huile au Cameroun), un outil de sensibilisation innovant développé en partenariat avec les petits exploitants, les agro-industries et les autorités administratives.