Analyse

L’exploitation forestiere en Afrique Centrale

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L’Afrique Centrale possède le second plus grand bloc de forêt tropicale du monde et l’exploitation de cette forêt pour le bois d’œuvre constitue une activité économique importante. L’analyse récente de 31 concessions forestières, préparée pour l’OIBT, donne une image un peu plus claire de “qui exploite” et “comment”. Cette étude recouvre des concessions de tailles variées au Cameroun, en Centrafrique, dans les deux Congo et au Gabon. Lorsque l’on considère les résultats présentés ci-dessous, il semble bien que la région a besoin de sociétés qui exploitent une gamme plus large d’essences sur des surfaces plus petites, transforment leur bois localement, limitent la chasse commerciale dans leurs concessions et réinvestissent leurs profits dans la région.

L’analyse montre que, pour l’échantillon sondé :

* Les capitaux étrangers détiennent la plupart des concessions. Les nationaux et les communautés commencent à entrer dans le business mais leurs opérations sont de plus petite taille, manquent de capitaux ou d’accès aux marchés internationaux.

* Les exploitants utilisent des quantités significatives de 35 essences mais que deux essences principales – okoumé et sapelli – représentent la moitié du bois exploité, quatre autres essences contribuant à 25% supplémentaires.

* Les concessions de petite taille ou familiales récoltent typiquement une gamme plus large d’essences et génèrent plus d’emplois locaux pour chaque arbre exploité.

* Bon nombre de ces concessions n’ont pas de plan d’aménagement. Les concessions les plus grandes, qui ont généralement des durées plus longues et vendent à l’export sur l’Europe, sont nettement plus avancées dans ce domaine.

* L’exploitation est très sélective. En moyenne les sociétés sondées récoltent moins de trois arbres, souvent un, par hectare pour une production moyenne de six mètres cubes environ ; aucune n’exploite plus de treize mètres cubes par hectare.

* Certains pays exportent de plus en plus de produits transformés (ex. Cameroun) alors que d’autres exportent encore en majorité des grumes (ex. Gabon)

* A l’exception d’un concessionnaire, tous les autres considèrent la chasse sur leur concession comme un véritable problème qui leur empoisonne la vie et qu’il faut résoudre.

 

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La référence complète de l’article est: CIFOR. [2004]. Workshop to develop a regional applied research program in the Congo Basin [ITTC Decision 10(XXXII)]: pilot study on the social, environmental and economic sustainability of industrial concessions in the Congo Basin, main report, part D: a report prepared for International Tropical Timber Organization. Tokyo, Japan, ITTO. 144p.