Vous êtes-vous déjà demandé ce que cela implique d’emmener un bébé dans des régions éloignées tandis que maman mène des recherches ? Comment une chercheure peut-elle réussir dans une société dominée par les hommes ? Et comment une femme peut-elle assurer sa sécurité lors de travaux sur le terrain ? Dans le cadre d’une série de cinq articles de blog en l’honneur de la Journée internationale des femmes 2024, célébrée le 8 mars, cinq femmes scientifiques-chercheures travaillant avec l’initiative COLANDS – Collaborer pour Opérationnaliser les Approches Paysagères pour la Nature, le Développement et la Durabilité – abordent ces questions et bien d’autres encore sur leur travail en tant que chercheures et universitaires. Leurs réponses ont été éditées pour plus de clarté et de concision.
Malaika Yanou est doctorante à l’Institut de recherche en sciences sociales de l’Université d’Amsterdam (AISSR). Ses recherches portent sur la manière dont les connaissances et pratiques locales ont été intégrées dans les politiques et autres systèmes de connaissances en Zambie. Malaika a récemment commencé un travail de post-doctorat à l’Université de technologie de Chalmers à Göteborg, en Suède, axé sur des interventions continues dans la chaîne d’approvisionnement pour arrêter la déforestation au Cameroun, au Brésil et en Indonésie.
Elle a déclaré à Forests News :
” Depuis mon enfance, j’ai nourri le désir de contribuer au changement dans le monde, mais il m’a fallu un certain temps pour trouver ma voie. Travailler avec le CIFOR m’a permis de découvrir le côté créatif de la recherche et comment cela m’a dotée d’outils pour l’exploration émotionnelle et intellectuelle. Cela correspondait parfaitement à ma quête d’analyser en profondeur les dynamiques sociales, notamment celles impliquant les peuples autochtones et les communautés dont la relation avec la nature est fondamentale.
Je suis également passionnée par les questions d’identité, un domaine complexe et délicat. Les stéréotypes liés à la culture, surtout dans le cas d’une identité mixte, entraînent souvent une vision superficielle de la personne et de ses expériences. En tant que Camerounaise-Italienne, j’ai toujours trouvé difficile de faire comprendre aux autres ma propre identité. Cependant, dans le cadre de mes recherches, cette diversité culturelle m’a offert une perspective élargie lorsque je suis sur le terrain, entourée de différentes histoires, cultures, visions et idées.
J’ai trouvé des modèles inspirants tout autour de moi, en m’inspirant de toutes les personnes que je respecte – de mes pairs à ma mère et à mes grands-mères : des femmes autodidactes qui, chacune à leur manière, ont bravé les normes de leur époque et les attentes sociales pour rester fidèles à elles-mêmes. Par la suite, j’ai rencontré un mentor en la personne de mon premier superviseur au CIFOR, la première personne à vraiment croire en moi et en mes idées, m’encourageant constamment à donner le meilleur de moi-même tout en ne me jugeant pas lorsque je commettais des erreurs. Il m’a encouragée à ne pas craindre de faire valoir mon propre esprit d’indépendance intellectuelle.
Pour les jeunes femmes passionnées par la science et la recherche, je recommande de persévérer et d’explorer sans relâche, en refusant que les autres vous jugent selon les questions que vous posez. Soyez libres de faire des erreurs ; c’est ainsi que des découvertes extraordinaires se feront jour.”
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Remerciements
COLANDS fait partie de l’Initiative internationale sur le climat (IKI) et est financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Conservation de la Nature et de la Sûreté nucléaire (BMU). Les recherches doctorales faisant partie de COLANDS sont hébergées à l’Institut de recherche en sciences sociales de l’Université d’Amsterdam et à l’Université de la Colombie-Britannique.
Pour d’amples informations sur ce sujet, veuillez contacter James reed – j.reed@cifor-icraf.org
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