Efforts de réduction du changement climatique: faire fonctionner les modèles d’utilisation des terres

Parfois les modèles ne sont pas pertinents pour prédire les conséquences futures d'une gestion intégrée des sols, mais ils peuvent fournir des scénarios utiles et des projections qui permettent d'identifier les liens, les synergies et les compromis potentiels, selon un expert en déforestation tropicale.
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Les modèles d’utilisation des terres peuvent aider les planificateurs à adopter une approche à l’échelle des paysages pour examiner l’impact de politiques ou de décisions nationales, selon Rebecca Mant, une responsable des programmes sur le changement climatique et la biodiversité au Centre de surveillance pour la conservation mondiale de la nature, du Programme des Nations Unies pour l’environnement. Photo: CIFOR/Julie Mollins

VARSOVIE, Pologne (14 novembre 2013) — Parfois les modèles ne sont pas pertinents pour prédire les conséquences futures d’une gestion intégrée des sols, mais ils peuvent fournir des scénarios utiles et des projections qui permettent d’identifier les liens, les synergies et les compromis potentiels, selon un expert en déforestation tropicale.

Les modèles d’utilisation des sols peuvent servir à comprendre comment protéger les forets de l’impact environnemental de l’empiétement des terres agricoles et aider à identifier les politiques nécessaires pour assurer une utilisation durable de la terre. Ils peuvent permettre d’intégrer différents secteurs – comprenant la foresterie, les cultures et les pâturages – pour introduire une planification de l’agriculture, de l’utilisation de la forêt, de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique à l’échelle des paysages.

«Ils sont utiles tant qu’on ne leur fait pas trop confiance», prévient Arild Angelsen, professeur d’économie à la Norwegian University of Life Sciences et associé du Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR).

«Les modèles peuvent aussi servir de plateforme de dialogue entre les parties prenantes, et le processus lui-même peut assurer une meilleure intégration sectorielle», ajoute-t-il.

Vues intersectorielles

Les planificateurs peuvent utiliser des modèles pour estimer les impacts possibles d’une future loi potentielle sur une large série de secteurs, plutôt que de se focaliser sur un seul.

Par exemple, les modèles peuvent servir à évaluer simultanément les impacts d’un changement de politique sur les émissions la productivité agricole ou la biodiversité, explique Rebecca Mant, une responsable des programmes sur le changement climatique et la biodiversité au Centre de surveillance pour la conservation mondiale de la nature (UNEP-WCMC), du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

«Les modèles d’utilisation des terres peuvent aussi aider les planificateurs à adopter une approche à l’échelle des paysages pour examiner l’impact de politiques ou de décisions nationales», dit Mme Mant.

En tant qu’organe d’évaluation du PNUE spécialisé dans la biodiversité, l’UNEP-WCMC apporte une information fiable sur la biodiversité et les services éco-systémiques de manière à aider les preneurs de décision à mener le changement dans la politique d’environnement et de développement, dit-elle.

C’est l’un des principaux collaborateurs de projets qui aide à identifier des politiques REDD+ efficientes et socialement justes, qui préserve les écosystèmes et protège la diversité biologique tout en atteignant les objectifs fixés par la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (CCNUCC), ajoute-t-elle.

REDD+ est un mécanisme développé par l’UNFCCC visant à réduire les émissions issues de la déforestation et la dégradation des forêts.

Lors du Forum mondial sur les paysages à Varsovie, en marge des négociations internationales sur la politique climatiques, Mme Mant a animé un forum de discussion sur la manière dont les modèles d’utilisation des terres peut aider à développer la prise de décision basée sur des preuves, en rassemblant des scientifiques de différents domaines d’expertise.

La session visait à explorer comment les changements de modèles d’utilisation des terres peuvent servir à étudier les interactions entre les différentes politiques sectorielles – dont l’atténuation, l’adaptation et la conservation de la biodiversité – afin d’encourager une planification à l’échelle des paysages visant une planification REDD+.

Ce travail s’inscrit dans le cadre du Programme de recherche du CGIAR sur les forêts, les arbres et l’agroforesterie

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