Les corridors biologiques aident les plantes à s’adapter au changement climatique – étude

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Di dalam ekosistem alami, para perancang konservasi kelak akan menghadapi tantangan perubahan iklim yaitu migrasi spesies-spesies tanaman ke dataran yang lebih tinggi, ujar Bruno Locatelli, pakar Kehutanan dan hidrologi yang bekerja di Pusat Penelitian Kehutanan Internasional (CIFOR).

Dans les écosystèmes naturels, les planificateurs de la conservation devront veiller à faciliter la migration des espèces végétales, selon Bruno Locatelli, un expert en foresterie et en hydrologie au CIFOR et au Cirad.

TURRIALBA, Costa Rica (6 janvier 2014) – Tandis que l’aire de répartition de certaines espèces végétales se déplace vers des altitudes plus élevées en raison du changement climatique, les corridors biologiques reliant les aires protégées deviendront plus importants pour conserver la biodiversité naturelle, selon les scientifiques.

Les écosystèmes naturels fournissent des services tels que la régulation de l’eau et le stockage du carbone. Mais le climat plus chaud et plus sec prévu pour la Méso-Amérique – le Mexique et l’Amérique centrale – pourrait condamner les espèces végétales qui ne peuvent pas s’adapter, ce qui réduira ou modifiera ces services écologiques. Tandis que certaines espèces risquent de disparaître, d’autres vont «migrer» vers les hauteurs des pentes en étendant leurs aires vers des zones où les températures moyennes sont moins élevées.

La création et la préservation de corridors, qui facilitent ces mouvements, seront cruciales.

«Historiquement, les aires protégées ont été considérées comme des îles. Maintenant, les gens commencent à les percevoir comme une partie des réseaux écologiques», déclare Bernal Herrera du Centre agronomique tropical de recherche et d’enseignement (Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza, CATIE) au Costa Rica.

«Les pays devraient également les percevoir comme un élément d’une stratégie multisectorielle de développement», a dit M. Bernal aux participants de la septième Conférence scientifique interaméricaine Henry A. Wallace, qui a marqué le 40ème anniversaire de la fondation CATIE.

La recherche démontre que la migration des espèces a déjà lieu dans plusieurs régions tropicales.

Le biologiste Kenneth Feeley de Florida International University, qui a été le premier à observer un changement important dans les arbres des Andes, a récemment découvert que des plantes au Costa Rica commencent également à migrer vers les hauteurs.

Ceci sera le cas à la fois pour les espèces cultivées et les parasites qui les infestent, a dit Dyno Keatinge, directeur général du Centre asiatique de recherche et de développement des légumes (AVRDC) de Taïwan, aux participants de la Conférence Wallace.

«À mesure que les températures augmentent, les maladies vont se déplacer vers le haut», dit-il.

Les cultivateurs de plantes sont confrontés au défi de produire des variétés de cultures commerciales importantes, telles que les tomates, résistantes aux maladies et à la chaleur, dit M. Keatinge. En outre, les agriculteurs peuvent être contraints à utiliser des filets de protection contre les insectes et à suivre des mesures strictes pour empêcher les maladies.

Dans les écosystèmes naturels, les planificateurs de la conservation devront faire face au défi de faciliter la migration des espèces végétales, selon Bruno Locatelli, un expert en foresterie et en hydrologie travaillant au Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR) et au Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD).

Ceci est particulièrement vrai pour la Méso-Amérique, où les habitats naturels ont étés fragmentés par l’agriculture, le développement urbain et les infrastructures telles que les barrages hydroélectriques.

Ces obstacles rendront la situation particulièrement difficile pour les espèces des plaines, qui doivent étendre leurs aires sur de longues distances avant d’atteindre des altitudes plus élevées, dit-il.

«Les corridors sont un moyen de relier des parcelles de forêt ou de zones protégées qui sont actuellement séparées au sein d’un paysage», explique M.Locatelli, co-auteur d’une nouvelle étude sur le changement climatique et la dispersion des plantes le long des corridors en Méso-Amérique. «Connecter ces zones facilite la migration des espèces.»

La connectivité et d’autres idées pour rendre des paysages plus résistants au changement climatique ont été examinées en profondeur lors du Forum mondial sur les paysages, les 16 et 17 novembre, en marge du sommet climatique de l’ONU à Varsovie.

Cartographier des corridors sûrs

L’étude en Méso-Amérique a constaté que les corridors biologiques reliant des zones protégées pourraient réduire l’impact du changement climatique sur les plantes.

Leur efficacité dépend de leur altitude, des températures et de la vitesse du changement climatique. Les effets varient en fonction des vitesses auxquelles les espèces peuvent se déplacer.

Le changement climatique est susceptible de progresser à des rythmes différents dans les différentes régions mésoaméricaines, dit M. Locatelli; avec un changement plus rapide dans les zones plates de la côte atlantique du Nicaragua et de la péninsule du Yucatan au Mexique et un changement plus lent dans les montagnes du Costa Rica, de l’Honduras, du Guatemala et du Mexique.

«Notre modèle montre qu’il existe deux grands types de corridors facilitant la migration des espèces végétales – les corridors dans les plaines du nord et du nord-est, et les corridors qui relient les aires protégées dans les montagnes avec d’autres zones à des altitudes inférieures», dit-il.

L’étude souligne l’importance de la conception d’un réseau d’aires protégées et de corridors à travers de toute la région. Un tel plan est déjà en cours: le Corridor Biologique Méso-américain, un effort de plusieurs pays pour relier des zones importantes de biodiversité par un réseau s’étendant du Panama au Mexique.

À l’origine, ce système, qui a environ dix ans, n’a pas été conçu en pensant au changement climatique. La nouvelle recherche pourrait aider les décideurs politiques à prendre en compte la migration des espèces pour cartographier les futurs corridors.

«Dans certains endroits, dit M. Locatelli, même les espèces les plus rapides ne seront pas en mesure de s’adapter au changement climatique.»

Pour plus d’informations sur les sujets abordés dans cet article, veuillez contacter b.locatelli@cgiar.org

Ce travail s’inscrit dans le cadre du Programme de recherche du CGIAR sur les forêts, les arbres et l’agroforesterie et est soutenu par le projet MESOTERRA du Programme agroenvironnemental méso-américain du Centre agronomique tropical de recherche et d’enseignement (CATIE).

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