Une bonne gouvernance est essentielle pour que le secteur privé s’engage dans REDD+

Les entreprises disent avoir besoin de preuves d'une gouvernance forestière efficace avant d'investir.
, Friday, 2 Aug 2013
Jika pengaman digunakan secara efektif, mereka memungkinkan investasi swasta mengalir masuk sebagai kebutuhan dan kenyataan bahwa potensi mereka bisa memberi kontribusi signifikan pembiayaan REDD+, kata Maria Brockhaus, ilmuwan Center for International Forestry Research. CIFOR/Ryan Woo

Si les garanties sont utilisées efficacement, elles peuvent permettre aux investissements privés de s’écouler en fonction des besoins et de réaliser leur potentiel pour devenir une importante contribution au financement de la REDD+, selon Maria Brockhaus, scientifique au CIFOR. CIFOR/Ryan Woo

JAKARTA, Indonésie (16 juillet 2013) – Alors qu’il est de plus en plus clair qu’il y a un besoin pressant de financement du secteur privé pour aider à soutenir la REDD+, un point de friction important émerge : les entreprises disent avoir besoin de preuves de l’efficacité de la gouvernance forestière avant d’investir.

L’idée de la REDD+, ou la Réduction des Émissions issues de la Déforestation et de la Dégradation des forêts, est d’apporter des incitations financières pour préserver les forêts et réduire ainsi les émissions de carbone.

Bien que les décideurs politiques aient initialement prévu que le financement à long terme* viendrait des marchés, la plupart des activités sont à ce jour couvertes par des budgets de développement provenant de l’étranger*.

Néanmoins, le Programme Environnemental des Nations Unies (PNUE) estime qu’un investissement moyen supplémentaire de 40 milliards de dollars par an est nécessaire afin de réduire de moitié la déforestation mondiale d’ici 2030 et les sources de financement public sont mises à rude épreuve par la crise financière mondiale*. À cet égard, les capitaux provenant du secteur privé, que ce soit par des partenariats public-privé ou des investissements dentreprises, sont essentiels pour le programme.

« Le financement en provenance du secteur privé devrait fournir une quantité importante de la totalité des financements pour la REDD+ », a déclaré Chris Webb de PricewaterhouseCoopers, une société de services professionnels, durant une réunion d’experts sur la participation du secteur privé à la REDD+ lors d’un colloque mondial de l’ONU-REDD* à Jakarta en juin.

« La menace du non-engagement du secteur privé devient de plus en plus importante », a-t-il ajouté.

Renforcer cet engagement exigera des modifications dans le secteur des affaires dans les pays REDD+ pour le rendre plus attractif, a souligné Ravi Prabhu, directeur général adjoint du Centre Mondial de l’Agroforesterie*, lors de la réunion d’experts.

« Nous devons nous concentrer pour créer des conditions dans lesquelles les types d’entreprises que nous voulons voir prospérer prospèrent vraiment », dit-il.

Pour cela, « la bonne gouvernance est essentielle », selon Yaya Junardy, président du Réseau Global Compact Indonésie* et rapporteur des conclusions des tables rondes du secteur privé sur les enjeux de développement, qui ont eu lieu en Indonésie au début de cette année.

« Un point très important, systématiquement mentionné par le secteur privé et les entreprises privées, est la gouvernance, l’État de droit et la politique publique », dit-il.

Les principes de gouvernance que le secteur privé a besoin de voir, selon M. Junardy, sont les « valeurs fondamentales » de transparence, de responsabilité, de réactivité et d’esprit de service, tout comme l’éthique, la participation, l’équité et l’intégration.

Nigel Turvey, homme d’affaires australien à KeepTheHabitat*, a exprimé des opinions du secteur privé.

« Créer un environnement favorable, c’est créer un environnement où les investisseurs peuvent entrer et se sentir raisonnablement certains de pouvoir au moins récupérer leur argent, qu’il n’y ait pas deux livres en cours d’exécution, que cela n’aille pas dans la poche de quelqu’un, mais dans le travail », a-t-il dit.

« Une fois que vous avez établi une bonne gouvernance, alors ceci vous permet d’investir. »

Des résultats similaires ont émergé d’une manifestation parallèle Yale/IUFRO* au Forum des Nations Unies sur les forêts 10* en avril, durant laquelle les acteurs privés ont discuté de la nécessité d’une sécurité du régime foncier, du droit des contrats, de l’amélioration de la transparence et de la réduction de la corruption et collusion, ainsi que du risque associé à la possibilité de changements des lois.

Des études menées par le Centre de Recherche Forestière Internationale* (CIFOR) ont montré l’importance de systèmes solides et efficaces de gouvernance forestière pour le succès de la REDD+. Pourtant les analyses du CIFOR sur le contexte politico-économique dans sept pays REDD+* ont révélé que la plupart ont des faiblesses dans ce domaine – que des entreprises tirant profit de l’exploitation des ressources peuvent exploiter dans leur intérêt, voire y contribuer.

Cependant, l’introduction de soi-disant garanties REDD+* – des politiques et mesures visant à identifier et à atténuer les risques associés aux projets REDD+ – pourrait permettre aux investisseurs de s’engager dans de tels contextes. L’une des sept garanties inscrites dans les Accords de Cancún* est « Des structures transparentes et efficaces de gouvernance des forêts nationales ».

« L’utilisation de garanties peut aider à atténuer, voire à prévoir les impacts négatifs associés à l’investissement dans un climat de faiblesse de la gouvernance », a déclaré Maria Brockhaus, chercheuse chevronnée au CIFOR.

« Si les garanties sont utilisées efficacement, elles peuvent permettre aux investissements privés de s’écouler en fonction des besoins et de réaliser leur potentiel pour devenir une importante contribution au financement de la REDD+. »

Pour plus d’informations sur les enjeux abordés dans cet article, veuillez contacter Maria Brockhaus sur m.brockhaus@cgiar.org

Cette recherche est menée dans le cadre du Programme de Recherche du CGIAR sur les forêts, les arbres et l’agroforesterie.

* Liens non traduits en français

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